Née d’une mère normande et d’un père charentais, René DORIN, revuiste et chansonnier célèbre entre 1930 et 1960.
Etudes secondaires et enfance sans histoire.
Entrée dans le monde du spectacle, comme très modeste comédienne, dans les revues de son père au théâtre « Des Deux-Anes » puis, un peu moins modeste au théâtre du Quartier Latin, entre Michel Piccoli et Roger Hanin, tous deux aussi méconnus qu’elle à cette époque (1955 environ).
Après un détour par le music-hall où elle se produit dans un numéro de variétés « Les filles à papa » avec Perrette Souplex et Suzanne Gabriello, et un autre détour par les cabarets où elle fait de la figuration (très!) intelligente dans les sketches de Poiret (son mari à l’époque : 1958) et Serrault, elle aborde enfin la ligne droite de l’Ecriture.
Polyvalente de la plume, elle écrit des textes pour la radio, la télévision, des nouvelles, des articles, deux romans et des chansons, mais ne rencontre partout que d’aimables succès d’estime du genre : « c’est très bien ce que vous faites... vous devriez aller le faire ailleurs ! ».
C’est Charles Aznavour en 1965 qui lui ouvre la grande porte du succès en mettant en musique, puis en interprétant un texte qu’elle a confié au directeur de son édition « Que c’est triste Venise ! ».
Succès mondial, suivi de quelques autres, comme « N’avoue jamais » ou la chanson de « Zorba le Grec ».
Deux ans plus tard, en 1967, Pierre Fresnay, alors directeur du théâtre de la Michodière, accueille avec enthousiasme une pièce qu’elle a écrite, en cachette, cinq ans plus tôt : « Comme au Théâtre », et qu’elle avait confiée à Michel Roux, sous le pseudonyme de Frédéric Renoud.
Du jour au lendemain, elle est consacrée Auteur dramatique. Ses pièces se succèdent dans les théâtres parisiens :
« La Facture », avec Jacqueline Maillan - « Le Sale Egoïste » avec Paul Meurisse - « Le Tube », avec François Perier - « Le Tournant », avec Jean Piat - « Les Bonshommes », avec Edwige Feuillère et Michel Serrault - « Si t’es beau, t’es con », avec Jean-Claude Brialy - « L’autre Valse », avec Paul Meurisse - « Le Tout pour le Tout », avec Michèle Morgan et Pierre Mondy - « L’étiquette », avec Jean Piat et Jacques Fabbri - « L’Intoxe », avec Jeanne Moreau et Jacques Dufilho - « Les Cahiers tango », avec Guy Tréjan - « Le retour en Touraine », avec Jean Piat - « L’âge en question », avec Jean Piat - « Monsieur de Saint Futile », avec Jean-Claude Brialy - « Soins Intensifs », avec Marthe Villalonga - "Vous avez quel âge?" avec Jean Piat.
A partir de 1976, conjointement, elle revient au roman avec « Va voir maman, papa travaille ». Elle publie successivement chez Flammarion :
« Les lits à une place », « Les Jupes-Culottes », « Les Miroirs truqués », « Les Corbeaux et les Renardes », « Nini-Patte-en-l’air », « Au nom du Père et de la Fille », « La Mouflette ».
Puis chez Plon : « Les vendanges tardives » (1997), « La Courte paille » (1999).
Enfin, un recueil de poèmes, regroupant ceux de son père et les siens, sous le titre : « Dorin Père et Fille » (novembre 99).
Françoise DORIN